Saint Nicolas. — Jour de mort (d’après le martyrologe) : 6 décembre, vers 350.
Sa vie :
Nicolas naquit à Patara en Lycie. Ses parents, qui étaient restés longtemps sans enfants, l’obtinrent de Dieu à force de prières. Il était encore jeune quand il perdit ses parents.
Il aimait à secourir les malheureux et les affligés de toute sorte. Dans sa ville natale vivait un homme noble mais pauvre, qui avait trois filles nubiles : ces filles ne pouvaient trouver de parti parce qu’elles n’avaient pas de dot. Le père conçut alors la pensée coupable de les livrer à la prostitution. Quand Nicolas l’apprit, il jeta, une nuit, par la fenêtre une bourse contenant autant d’argent qu’il en fallait pour constituer une dot à l’une des filles. Il renouvela ce geste la seconde et la troisième nuit. Dans une traversée sur mer, il apaisa la tempête par ses prières, c’est pourquoi il est considéré comme le patron des marins. Il dut aussi subir l’emprisonnement pour sa foi.
Il mourut tranquillement dans sa ville épiscopale en prononçant ces paroles : « Entre vos mains, Seigneur je remets mon esprit. » En Orient, saint Nicolas est très vénéré comme un grand thaumaturge, comme un annonciateur de la parole de Dieu et « porte-parole du Père ».
Saint Nicolas est patron des enfants, des avocats, et des marins. Patron des enfants, parce que, selon un sermon de saint BONAVENTURE, il ressuscita deux écoliers qui avaient été tués à MYRE, découpés et salés comme de la viande de porc. Il est patron des marins parce qu'à plusieurs reprises, il sauve des marins du péril de la tempête.
Avec l'église de "Saint-Nicolas-de-Port" près de Nancy, la France lui a érigé un monument maritime, les marins étant arrivés à "bon port". Il sauva aussi trois soldats innocents de la décapitation qu'un consul romain voulait leur faire subir. C'est pourquoi il est patron des avocats. Les saints invoqués par les avocats sont : Saint Yves (Yves Hélory de Kermartin, le 19 mai), Saint Nicolas à Paris (le 6 décembre) et Saint Alphonse, le 1er août.
Alors que du temps de l'Empereur Constantin, trois soldats injustement condamnés à mort étaient sur le point d’être exécutés, le célébrissisme saint Nicolas s’est transporté sans désemparer sur les lieux de l’exécution. L’épée était déjà levée au-dessus de la tête du premier condamné lorsque le juste saint Nicolas arrêta la main du bourreau et lui arracha l’instrument. Suivant Jacques de Voragine « Saint Nicolas court au prétoire du consul, et en force la porte, qui était fermée. Bientôt le consul vient le saluer avec empressement. Mais le saint lui dit, en le repoussant : « Ennemi de Dieu, prévaricateur de la loi, comment oses-tu nous regarder en face, tandis que tu as sur la conscience un crime si affreux ? ». Trois princes au service de l’Empereur Constantin, témoins de tous ces évènements, en furent vivement impressionnés. De retour auprès de leur maître, ils tombèrent en disgrâce et furent à leur tour condamnés à mort. Leurs prières adressées au magnanime saint Nicolas furent excaucées. Constantin reçut en songe la visite de l’abolitionniste saint : « Pourquoi as-tu fait arrêter injustement ces princes, et les as-tu condamnés à mort tandis qu’ils sont innocents ? Hâte-toi de te lever et fais-les remettre en liberté au plus vite ! Sinon, je prierai Dieu qu’il te suscite une guerre où tu succomberas, et tu seras livré en pâture aux bêtes ! » (toujours selon Jacques de Voragine manifestement bien renseigné). On comprend que, tout empereur qu’il fût, Constantin fut surtout porté à la clémence. On comprend aussi pourquoi, avant saint Yves, l’éloquent saint Nicolas a été le premier patron des avocats. Le chef de l’Ordre aurait d’ailleurs pris l’habitude de porter dans les cérémonies le bâton de prieur de la confrérie de saint Nicolas. Le titre de bâtonnier viendrait de cet usage.